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       Du vent. C'est la première chose que je ressentie. Il vint se plaquer contre ma peau avec une violence nouvelle. Puis, une froideur des plus intense. Le froid se propagea de bas en haut à une vitesse folle, rien ne semblait pouvoir l'arrêter. C'était la première fois que je quittais mon immense amas de vapeur blanche qui me servait jusqu'alors de maison. Pourtant, j’attendait ce moment avec impatience mais je ne pouvais imaginer la brutalité de la chute. Comment peut-on me propulser comme ça ? C'était inconcevable tant la vie semblait paisible tout là-haut. Mais tout cela était déjà loin, le temps que je réalise où elle était, ma maison n'était déjà plus qu'un minuscule point blanc au loin. Alors que je me voyais déjà toute glacée, un immense bruit troubla mes pensées, c'est alors que je le vit. Un immense oiseau blanc aux ailles géantes et étendues. Je n'avait jamais vu d'oiseau pareil, il était si grand qu'il semblait mécanique. Je tombais le long de l'animal, derrière ce qui semblait être un objet fixé sur l'aile. Aussitôt arrivée à son niveau je fut envoyée valser dans les airs, le bas se retrouva plusieurs fois en haut et tout mes repères se dispersèrent comme une trainée de poudre. Quand je recommença à tomber droit, l'oiseau avait disparut laissant derrière lui une grande ligne blanche sillonnant le ciel. Je ne savait plus depuis combien de temps je tombais et je n'avais aucune idée de l'endroit où je me trouvais. C'est alors que je vis un immense rond de toutes les couleurs. Plus j’essayait de les discerner, moins il y en avait. Soudain, un point vert sembla se détacher de cet amas de couleur. Il prit de plus en plus d'ampleur, a un tel point que je ne voyait plus que ça. Et ce fut le choc. Rapide. Brutal. Mortel. ..

 

Mortel ? Non, pas encore. Alors que je m'était éparpillé sur toute la surface, plusieurs parties réussirent à se réunir à nouveau au prix d'un effort exceptionnel, et la deuxième chute commença. Sous mon poids, la feuille s'assouplit et finit par se plier. Je n'eut alors même pas le temps de penser que je m’écrasait déjà sur la terre et pénétrait à l'intérieur. Le noir se renferma sur moi. S'en était fini. La chute était terminée et le noir demeura.  

 

 

écrit le 26 décembre 2016

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